Dans la capitale, le prix de l’immobilier parisien continue de défier les lois de la pesanteur. En cette rentrée 2019, il poursuit ainsi son ascension et tourne autour de 10 500 € du m².
À Paris, une rentrée immobilière placée sous le signe de la hausse des prix ! car comme dans la chanson de Tina Arena, les prix des logements parisiens continuent « d’aller plus haut ». Encore qu’au vu du niveau qu’ils ont atteint, on aurait aussi bien pu citer « en apesanteur », de Calogero. Après avoir franchi la barre symbolique des 10 000 € dès la fin du mois de décembre dernier (il pointait alors à 10 008 € du m²), le prix immobilier à Paris n’en finit pas de prendre de l’altitude. Jugez plutôt, en cette rentrée 2019, dans l’ancien parisien, les chiffres constatés par le baromètre LPI-SeLoger font état de prix de vente signés avoisinant 10 451 €/m² pour une hausse annuelle de 6,3 % !
En France, un appartement coûte 3 685 €/m². (Source : LPI-SeLoger).
Et c’est peu dire que le phénomène de gentrification de la capitale se poursuit, voire même s’accélère. Sauf à disposer de revenus – très – confortables ou de bénéficier d’un – solide – coup de pouce familial, devenir propriétaire de ses murs dans la Ville Lumière relève ainsi désormais de la chimère pour de plus en plus de candidats-acquéreurs… Et cela en dépit de conditions de crédit proprement exceptionnelles : taux qui font du rase-mottes (hors assurance, jusqu’à 0,96 % sur 15 ans), apports personnels qui se réduisent comme peau de chagrin, durée des prêts qui s’allonge… « En effet, depuis le début de l’année 2019, la baisse des exigences des banques en matière d’apport personnel a permis d’élargir le marché (…) comme jamais auparavant » constate ainsi Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Le marché immobilier parisien étant tendu, la marge de négociation pour un appartement s’y limite, en moyenne, à 2,5 % de son prix de vente affiché.
Dans l’impossibilité d’acheter plus grand, voire d’acheter tout court, de plus de Parisiens tournent le dos à la capitale. Selon l’Insee, c’est ainsi à quelque 11 900 habitants que Paris doit dire bye-bye, chaque année. Faisant office de « filtre social », le prix – littéralement « hors sol – atteint par les logements à Paris (10 451 €/m²) – repousse ainsi les classes moyennes en périphérie tout en priorisant les classes les plus aisées. Bref, boom du prix de l’immobilier parisien oblige, c’est un véritable changement de casting qui est actuellement en train de s’opérer dans Paris intra-muros.
Les données recueillies par le baromètre LPI-SeLoger nous apprennent que la tendance observée sur Paris dans sa globalité, à savoir une pression qui se renforce sur les prix des logements anciens et des prix qui dépassent les 10 000 €/m² depuis décembre dernier, se confirme intra-muros. C’est le cas dans 60 % [(100 x 12) / 20)] des arrondissements parisiens. Il n’est pas un seul quartier de Paris où les prix des logements n’augmentent pas ! Et la plus faible hausse annuelle a été relevée entre les boulevards de Clichy et de Rochechouart, les Grands Boulevards et la rue du Faubourg Poissonnière. Sur les douze derniers mois, la hausse du prix immobilier dans le 9e arrondissement de Paris se limite, en effet, à 0,6 % et les prix au m² ne se situent en-dessous du seuil des 10 000 € que dans huit des arrondissements de la capitale…
D’après les chiffres constatés par le baromètre LPI-SeLoger, la hausse des prix immobiliers est particulièrement sévère dans le Haut-Marais. Le prix au m² dans le 3e arrondissement de Paris (rues au Maire, aux Ours, des Archives) enregistre 13,1 % de hausse annuelle pour atteindre 11 437 €. Les 8e, 17e et 20e arrondissements accusent, quant à eux, des hausses respectives de 11,2 %, 10,1 % et 10,4 % sur l’année.
SeLoger c’est aussi
Découvrez nos applications

source

Catégorisé: