SEO : comment bien (et pas trop) optimiser une ancre de lien ? Le texte sur lequel est placé un lien confère un poids plus important à la page qui la contient aux yeux de Google et un poids plus fort à la page vers laquelle il conduit.
L'ancre de lien est le texte contenu dans le lien hypertexte qui permet au visiteur d'un site web d'accéder directement à un autre contenu. En UX, il facilite l'expérience utilisateur en fluidifiant la navigation. En SEO, Google utilise le texte de l'ancre pour mieux comprendre le sujet de la page liée.
Comme les backlinks, les liens internes peuvent par exemple transmettre du jus de lien et indiquer à Google quelles pages sont les plus importantes. Le poids du texte d'ancre en SEO peut ainsi se vérifier dans certains des brevets de Google. L'un deux, datant de 2019, explique par exemple que ce texte peut même être plus utile dans certains cas que le contenu de la page ciblée pour déterminer le classement de la page.
On comprend dès lors aisément l'intérêt d'optimiser ces ancres afin de monter dans les classements des résultats du moteur de recherche. Mais attention à ne pas être pénalisé par Google en les suroptimisant. En effet, une pratique consiste à utiliser presque exclusivement des ancres à correspondance exacte, c'est-à-dire qui utilisent le mot clé spécifique de la page. Ce style d'ancre peut être répété plusieurs fois sur la page, comme "chemise blanche homme", par exemple. Attention, car cela peut donner des phrases incorrectes grammaticalement et amener des pénalités de la part de Google, notamment avec l'algorithme Penguin, qui fait la chasse au spam et à la suroptimisaion des ancres.
"Depuis quelques années, je pense que Google applique les critères Penguin d'ancres suroptimisées au maillage interne", relève par exemple Olivier Andrieu, un des experts français du SEO les plus renommés. "Je vois beaucoup de sites qui semblent pénalisés à cause de ça."
Pour optimiser les ancres sans déplaire à Google, beaucoup de référenceurs conseillent donc de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Leur objectif est d'avoir un profil d'ancre de lien "bio". Pour cela, il leur faut varier le profil des ancres.
Par exemple, pour le maillage interne, qui est l'organisation des liens permettant de naviguer d'une page à une autre au sein d'un même site web, Quentin Brizard, consultant SEO chez Noiise, utilise des ancres exactes, semi-exactes (qui privilégient des mots-clés associés au sujet de la page à la place des mots-clés exacts), partielles (qui incluent une variation du mot clé ainsi que des termes génériques) ou des synonymes du mot clé. Leur utilisation est pour lui bénéfique pour l'expérience utilisateur et pour Google. "Par exemple, avoir une ancre "découvrez le meilleur barbecue électrique" est bien plus logique que le meilleur barbecue électrique est "ici " en termes d'ancre interne. Cela sera aussi positif pour Google puisque vos liens seront contextualités au mieux." 
Quentin Brizard, chez Noiise, utilise des ancres exactes, semi-exactes, partielles ou des synonymes
Concernant les liens externes, qui aident aussi à bien positionner la page, l'optimisation réalisée par Quentin Brizard est légèrement différente. "En partant du postulat que je ne choisis que des liens externes vers des sources de qualité et surtout sans réelle concurrence avec mon site, j'aime également garder le principe de l'optimisation, mais pas autant que sur des liens internes. Cela est toujours agréable pour l'utilisateur et "récompense" une source fiable."
Lorsqu'il peut choisir ses ancres pour les backlinks vers son site, Quentin Brizard préfère aussi diversifier les textes des liens. Il se sert des ancres génériques, qui utilisent des termes comme "cliquez ici", et des URL nues, c'est-à-dire avec une seule URL brute, afin de "noyer" les ancres optimisées. Le but est de tendre vers un profil naturel. "Bien évidemment, chaque SERP correspond à un marché qui dispose de ses propres règles en matière d'optimisation des ancres", glisse Quentin Brizard. "Un secteur concurrentiel, de type CBD ou casino, va avoir une limite d'optimisation plus haute. En effet, plus la SERP est concurrentielle, plus Google est "permissif" avec elle par rapport à l'optimisation des ancres. Il est donc nécessaire de faire une étude en amont pour savoir à quel type de marché on a affaire."
De son côté, Olivier Andrieu affiche une stratégie sensiblement similaire. "Je suis 100% white hat, donc il est clair que pour moi, les ancres doivent être optimisées mais pas suroptimisées. Les ancres doivent être descriptives, variées, naturelles et ne pas ressembler à des requêtes. Bref, si on ne "bourrine" pas, il n'y a pas de problème majeur. C'est avant tout une question de bon sens, à mon avis."
Pour lui, l'utilisation d'ancres de backlink de type "cliquez ici" ne pose pas de problème. En revanche, il conseille de ne pas avoir d'ancre générique de ce type comme premier lien interne apparaissant aux yeux de Google.
Enfin, n'oublions pas l'optimisation des images. La balise "alt" leur sert de texte d'ancre. Pour certains référenceurs, elle peut notamment être remplie avec un texte descriptif, en écrivant comme si vous décriviez l'image à quelqu'un qui ne pourrait pas la voir. Egalement, pensez à l'importance de la prise en compte du texte autour de l'ancre par Google, notamment depuis l'algorithme Bert.

L'ancre de lien est le texte contenu dans le lien hypertexte qui permet au visiteur d'un site web d'accéder directement à un autre contenu. En UX, il facilite l'expérience utilisateur en fluidifiant la navigation. En SEO, Google…
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