Les outils no code semblent ne présenter que des avantages. Mais si ces plateformes, n’étaient que le masque d’une forme d’asservissement de votre entreprise qui pourrait lui être fatale ?
D’après le cabinet d’études Forrester, les plateformes No Code permettent de créer des applications jusqu’à 10 fois plus rapidement qu’en utilisant les méthodes traditionnelles.
Plus rapide à développer, moins cher, faisant fi de la pénurie de développeurs, selon Gartner, le No code devrait supplanter la programmation traditionnelle au sein de la plupart des organisations d'ici 2024. Ainsi, selon les estimations du cabinet d’étude, en 2025, 70% des applications développées par des entreprises reposeront sur des technologies low ou no-code
Si l'on en croit le cabinet d’étude, plus de la moitié des entreprises auront donc créé leur site internet, leur système de gestion des données, leur CRM, leurs applications à destination de leurs clients, bref toute leur empreinte numérique via des outils No Code.
Ces derniers sont loués pour tous les avantages qu’ils présentent et ils sont nombreux.
Une opportunité, une aubaine même si on en croit tous ses apôtres qui chantent ses bienfaits et moi le premier.
 
Les éditeurs de logiciels No Code, dont je fais partie, invitent tous les entrepreneurs à bord de ce magnifique transatlantique qu’est le No code pour que leurs idées et leurs ambitions décollent au 7ème ciel.
En tant qu’éditeur No Code, je devrais m’en réjouir. Je devrais aussi en louer ses principes et ses vertus, plutôt que de prononcer l'anathème, mais voilà, je dois vous avouer que la plupart des outils No Code ont un problème, que personne n’en parle, et que les entreprises en pleine ascension qui ont tout misé sur cette technologie pourraient vivre un atterrissage plus que douloureux si toutes leurs structures sont basées sur des logiciels propriétaires.
Avoir un site internet, une application web ou encore un CRM personnalisé, ce sont les trois piliers de l’entreprise innovante telle que nous la concevons aujourd’hui. Un socle commun qui n’était pas accessible à tous, il y a encore quelques années. Les développeurs capables de construire cette fondation, sans laquelle nous ne concevons pas la réussite d’une organisation professionnelle, sont de plus en plus rares et de plus en plus chers.
Mais depuis, une petite révolution à pointer le bout de son nez et permet à toutes les corporations, entreprises et PME, de créer n’importe quel produit numérique à moindres frais, plus rapidement et de manière plus ludique que le permet le code traditionnel.
Un tour de magie ? Une révolution ? Non, le No Code.
Le No Code tel que nous le connaissons aujourd’hui, c’est l’aboutissement d’un vieux rêve des développeurs, plein de bonnes intentions, des années 80 qui voulait démocratiser la création d’outils numériques, même pour ceux qui ne savaient pas coder. Car rappelons que plus de 99% de la population mondiale ne connaît aucun langage informatique. Un Illettrisme comparable à celui du Moyen Âge, où seule une élite éclairée avait appris à lire et à écrire.
HyperCard, lancé en 1987 par Apple est considéré comme un des premiers outils No Code. Comme avec les LEGO, l’utilisateur assemble des piles de fonctions (Image, son, idée de dessin, numéro de téléphone) afin de créer une petite application, son chef-d'œuvre personnel. Mais rien qui ne concurrence véritablement le travail d’un développeur.
Depuis, deux révolutions majeures ont changé la donne, l'arrivée du Cloud, permettant une sauvegarde et un accès à la donnée partout dans le monde, de manière synchronisée et en temps réel. Et les APIs, des sortes de prise électrique numérique, permettant de relier des applications et des fonctionnalités entre tous les logiciels récents.
Depuis, Webflow a déferlé dans les entreprises du monde entier avec plus 3,5 millions d’utilisateurs recensés cette année, Bubble à rafler la mise avec plus 100 millions de dollars de levée de fonds en 2022 et Airtable serait utilisé par plus de 300 000 organisations avec 735 millions de levées de fonds réalisées en début d’année.
Ces outils No Code sont-ils le chant salvateur répondant à la pénurie de développeurs, ou le chant de sirène qui pourrait bien vous faire couler, équipage et navire compris ?
En développant son application via l’outil d’un éditeur No Code classique, vous devenez dépendant de cet éditeur, des changements de conditions d’utilisations, et surtout des futures mises à jour de tarifications. 
C’est comme si vous achetiez un billet en première classe dans un avion révolutionnaire. On vous promet un voyage agréable, rapide et en plus de ça, beaucoup moins cher que dans une compagnie aérienne classique. Sauf qu’en cours de route, l’équipage vous explique que le prix du billet a changé, que désormais le voyage sera 25% plus cher et cerise sur le gâteau, l’avion ne pourra garder que trois de vos bagages sur quatre. Si vous refusez de payer, on vous largue, avec vos affaires en pleine mer.
C’est ce qu’on appelle le vendor-lock in. La plupart des éditeurs No Code traditionnels savent très bien que le temps et les ressources que vous avez investis dans leurs plates-formes pour créer vos produits numériques, vos sites internet ou vos applications sont trop précieux pour être abandonnés au moindre changement de tarification.
Pire encore, en confiant l'hébergement de vos données et celles des utilisateurs des apps que vous avez créées via ces outils No Code, à ces éditeurs, vous n’êtes pas à l'abri d’un changement d’hébergement qui pourrait s'avérer fatal à votre activité. Certaines entreprises doivent héberger leurs données dans certains pays comme le prévoit le RGPD européen ou le Patriot Act américain, sans quoi, l’activité de l’organisation doit s’interrompre.
Et qu’en est-il des questions de sécurité ? En construisant vos infrastructure numérique, site web, webapp, applications mobiles, etc. sur une suite de logiciel propriétaire, vous devenez dépendant de leurs normes de sécurité. Avec le temps, les normes de votre produit en matière de cybersécurité et protection de la donnée pourraient être amenées à évoluer. Si vous n’avez pas fait le choix d’un éditeur Nocode Open-Source, vous pouvez vous inquiéter. 
Oui le No code est LA solution pour que votre entreprise atteignent des sommets, mais gare à ne pas se brûler les ailes avec des logiciels propriétaires. Comme le nom l’indique, vous n’êtes que le locataire de ses solutions, l’expulsion peut vous guetter à tout moment et le logement peut vite devenir insalubre. 
Faut-il se priver des outils No Code ? Absolument pas. Ils sont devenus indispensables et permettent de relever des défis technologiques et logistiques à moindre coût. Le No Code permet à chacun de créer un produit numérique sans aucune interférence ou aide de développeurs hors de prix pour la plupart des TPE et PME sur la voie de la digitalisation.
Par contre, faut-il se fier aux éditeurs Nocode qui ne sont pas Open-Source ? 
Je vous le déconseille fortement.
Vendor-lock in et protection de la data, voici les risques de verrouillage des fournisseurs d’outils No Code et voici comment les atténuer correctement. 
Vous l’avez peut-être compris : il suffit d’utiliser des plateformes No code Open-Source. 
Il existe pour chaque leader d’outil No Code, son homologue No code non propriétaire qui corrige ses défauts. En étant Open-Source, les plateformes No Code permettent aux entreprises de choisir de continuer avec, ou sans l’aide de l’éditeur. Ce dernier propose une nouvelle mise à jour ne correspondant pas à vos attentes en matière de RGPD ? Pas de soucis, vous pouvez vous désolidariser de l’éditeur et continuer à utiliser sa plateforme en hébergeant la solution comme bon vous semble. La nouvelle tarification de ce dernier ne vous convient pas ? Aucun problème, en hébergeant On Premise votre solution, votre produit ne recevra plus de mise à jour de l’éditeur et vous n’aurez plus à lui verser une rente mensuelle. Vos équipes désirent créer un produit en Nocode mais les normes de sécurité et de protection des données que l’éditeur propose ne vous suffisent pas ? Très bien, vu que la solution est Open-Source, votre entreprise peut modifier à sa convenance le code de l’outil et l’utiliser pour créer des produits qui respectent votre cahier des charges en matière de cybersécurité. 
Sans oublier un possible rachat de l’éditeur No Code par un GAFAM peu scrupuleux qui pourrait décider de multiplier par 10 la grille de tarifications.
Ajoutez à cela que les plateformes Nocode Open-Source se placent généralement comme des outsiders de leurs rivaux plus connus et proposent donc, dans la plupart des cas, des abonnements et une tarification bien moins chère pour des services et outils quasi identiques. Certains permettent même d’utiliser leurs outils en mode hors connexion.
Faire le choix d’un outil No Code Open-Source, c’est faire un choix de raison, qui ne mettra jamais l’avenir de votre entreprise en péril.
 
Choisir la bonne technologie No code, est un défi important que les entrepreneurs ne doivent pas prendre à la légère, il est donc vital de comprendre les risques de verrouillage du fournisseur No Code et de les atténuer correctement.
Le Nocode est une porte ouverte à tous les entrepreneurs et à toutes les entreprises pour innover et créer dans le monde numérique, à condition que cette dernière soit Open…Source, auquel cas elle risque de se refermer plus brutalement que prévu.

D’après le cabinet d’études Forrester, les plateformes No Code permettent de créer des applications jusqu’à 10 fois plus rapidement qu’en utilisant les méthodes traditionnelles. Plus rapide à développer, moins cher, faisant fi de la pénurie de…
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