En France, l’immobilier du luxe ne connaît pas la crise. Les réseaux spécialisés ont enregistré une année 2021 record avec des hausses d’activité de l’ordre de 40% par rapport à 2019! Si de nouvelles tendances ont émergé dans l’Hexagone, avec des transactions de biens plus grands dans la capitale ou situés en province pour des tarifs toujours au plus hauts, l’immobilier de luxe a été marqué par les nécessaires adaptations à la crise sanitaire. Et à l’international aussi, les recherches des acquéreurs les plus fortunés évoluent.
Le réseau immobilier haut de gamme Barnes publie son index annuel* qui dresse le classement des villes les plus recherchées par les plus riches. Celui-ci enregistre “des progressions fulgurantes comme Madrid, Moscou et Prague, mais aussi des valeurs sûres traditionnelles comme Londres, New York et Tokyo”, commente Thibault de Saint Vincent, président de Barnes qui précise que cette étude est “le reflet des mutations engendrées par la crise sanitaire et surtout la capacité d’adaptation des grandes fortunes”.
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En s’intéressant aux acquéreurs les plus fortunés, ceux qui disposent d’un patrimoine net de dettes compris entre 1 et 30 millions de dollars (ou plus), des acquéreurs qu’ils appellent les “High-Net-Worth Individuals” et les “Ultra High-Net-Worth Individuals”, le réseau propose un classement des villes les plus attractives.
Cette édition 2022 du palmarès place Miami en tête de liste, suivie par Austin, Tokyo, Genève et enfin Paris! Un top 5 qui fait rêver. Ce dernier a été établi sur la base de critères pratiques, émotionnels et financiers constatés sur une période d’un an*.
Maison les pieds dans l’eau à Miami, l’ultra-luxe pour l’immobilier? “Rescapée de la crise des subprimes, préservée en dépit de la Covid-19, Miami a su dépoussiérer son image de métropole endormie pour devenir une destination phare des entrepreneurs et des start-ups. Même si les prix sont élevés, le marché de Miami n’a pas encore atteint le même pic que celui observé lors du dernier cycle. L’horizon est donc dégagé pour 2022 en Floride”, explique le président de l’agence du luxe qui a signé la vente de cette villa avec sa piscine semi-olympique pour 9 millions de dollars (8 millions d’euros).
Cette ville de Floride attire grâce à son climat, sa fiscalité avantageuse et des prix encore raisonnables nous explique Barnes qui constate que les biens les plus recherchés sont les villas face à l’océan avec ponton sur des îles privées sécurisées ainsi que les penthouses dotés de vues panoramiques. Le prix moyen observé par Barnes enregistre une hausse de plus de 20%, avec une fourchette entre haut de gamme et bien d’exception comprise entre 8.800 et 30.000 dollars du mètre carré.
Toujours au Etats-Unis, Austin prend la 2e place du palmarès réalisant un bond et devançant New York, Dallas ou encore Washington avec dans le même temps une progression nette de ses prix qui ont augmenté de 33% par rapport à 2020, avec un ticket d’entrée autour de 2,34 millions de dollars, soit 2,12 millions d’euros.
Les zones les plus recherchées? Le centre-ville, les quartiers de Barton Hills, Barton Creek, Zilker, Rosedale, Windsor Road, Bouldin Creek, South River City et Cherrywood avec un déséquilibre entre l’offre et la demande qui devrait faire encore augmenter les prix.
Quelle surface pour 1 million d’euros dans les villes du top 5?
Le pouvoir d’achat immobilier varie fortement entre les villes du classement. Pour un budget d’un million d’euros, il est possible d’acheter dans les quartiers les plus prisés:
– 88 m² à Miami;
– 106 m² à Austin;
– 40 m² à Tokyo;
– 58 m² à Genève;
– 66 m² à Paris.
En valeur, Tokyo est donc la ville la plus chère du top 5 selon Barnes, avec un prix qui varie de 19.930 euros à 35.600 euros du mère carré en moyenne.
Paris n’arrive donc pas en tête des villes les plus recherchées, mais regagne des positions par rapport au précédent classement puisqu’elle était 7ème. Une valeur sûre pour les acquéreurs les plus fortunés qui sont d’ailleurs de plus en plus riches et de plus en plus jeunes. Ses prix moyens pour le haut de gamme s’élèvent à 17.000 euros et peuvent atteindre 25.000 euros du mètre carré pour les biens les plus exceptionnels. Les prix y sont stables, contrairement aux autres villes du classement qui affichent des hausses de 5 à 30%.
Des biens d’exception, pour leurs emplacements ou caractéristiques, qui sont vendus plusieurs millions. C’est le cas de cet appartement comme une maison situé dans le 14e arrondissement vendu au prix de 4,1 millions d’euros pour une superficie de 273m² avec un jardin de 300m², soit un prix par mètre carré de 13.500 euros.
Cet autre bien a été vendu par Barnes au prix de 4,2 millions dans le 18e arrondissement. Une maison atelier avec une large baie vitrée donnant sur un jardin privatif. À ce prix, une surface de 196 m² sur trois niveaux avec 4 chambres, soit 21.684 euros du mètre carré.
D’autres villes ont la cote auprès des plus riches, notamment celles où la fiscalité est avantageuse. C’est le cas de Dubaï qui fait son entrée à la 47ème position. Elle n’est pas la seule villes qui entre dans le classement cette année puisque Luxembourg, Taipei, Mumbai, Le Cap et Saint-Pétersbourg accèdent pour la première fois aux 28e, 37e, 39e, 49e et 50e places.
*Pour établir ce classement Barnes s’est appuyé sur diverses études (Wealth-X, PWC et Capgemini) et sur des enquêtes menées auprès de ses clients et collaborateurs tout en se basant sur des indicateurs pour chaque ville comme l’expérience culturelle, l’engagement environnemental, les opportunités éducatives, la sécurité, l’accessibilité et les transports en commun, mais aussi la facilité à développer des affaires, le poids de la fiscalité et la rentabilité ou le potentiel de plus-values ont également été pris en compte en croisant les données financières aux données plus émotionnelles.
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