Ouverture d’une information judiciaire, perquisitions en cours… Alors que les travaux de la Tour Triangle – en construction dans le 15e – ont commencé, l’enquête se poursuit ce mercredi 20 juillet avec la visite des gendarmes à l’Hôtel de Ville de Paris.
C’est un énième rebondissement, qui vient remettre un coup de projecteur sur l’avancée de cet immense projet immobilier, en construction dans le 15e arrondissement de Paris. Emblématique de par sa taille, mais menacé par les différents recours qui pèsent contre lui.
Un an après l’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier (PNF), qui avait conduit à l’ouverture d’une information judiciaire, voilà qu’une perquisition, menée par des gendarmes de la section de recherches de Paris, a eu lieu ce mercredi à l’Hôtel de Ville, selon Le Parisien.
Ces derniers sont à la recherche de preuves, alors qu’une information judiciaire ouverte en mars, faisant elle-même suite à l’enquête préliminaire ouverte en juin 2021, faisait état de «favoritisme» et «recel de favoritisme» dans le contrat d’exploitation du Parc des expositions (15e), où doit être construite la tour de 180 mètres.
En cause notamment, le fait que la Ville de Paris résilie le contrat de concession attribué au groupe français Unibail-Rodamco-Westfield, spécialiste de l’immobilier commercial, via sa filiale Viparis, jusqu’en 2026, avant de lui confier à nouveau l’exploitation du complexe événementiel via un bail emphytéotique qui court désormais jusqu’en 2063, l’indemnisant au passage de 263 millions d’euros pour cette résiliation.
Un rapport de la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France daté de juillet 2020 avait alors pointé que la Ville de Paris avait «accepté d’indemniser son concessionnaire […] pour un préjudice non démontré». Selon les magistrats, l’entité Unibail-Rodamco-Westfield avait en effet «continué d’exploiter les installations» et «ne pouvait donc se voir indemnisée de biens dont elle continue de disposer et d’un manque à gagner dont elle ne souffre pas».
Après l’annonce de cette enquête préliminaire, le groupe URW avait contesté «formellement les allégations sans fondement portées à son encontre» et regretté «la confusion opérée avec la Tour Triangle».
Du côté de la municipalité parisienne, l’entourage de la maire Anne Hidalgo assure ce mercredi que cette perquisition n’est que «la suite logique et cohérente de l’information judiciaire», tout en rappelant que personne à la mairie n’était «mis en cause, encore moins mis en examen» dans cette affaire.
A noter qu’en décembre dernier, les associations France Nature Environnement, SOS Paris et ADHAPE, accompagnées par la conseillère de Paris LFI et aujourd’hui députée Nupes Danielle Simonnet, avaient également saisi la justice à l’encontre de la mairie de Paris et de la SCI Tour Triangle pour «délit d’octroi d’avantage injustifié».
Pour rappel, la Tour Triangle doit, d’ici aux JO de Paris 2024, abriter 2.200 mètres carrés de bureaux, sous forme de «coworking» et un centre de conférence, mais également un hôtel 4 étoiles et un restaurant panoramique, ainsi qu’un centre de santé ou encore une crèche.
Toujours attendu pour 2024 malgré l’information judiciaire en cours, ce très controversé projet immobilier n’est à ce stade pas remis en cause, et les travaux ne sont pas suspendus. Malgré les menaces qui planent au-dessus de la tour.
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