Pour le huitième mois consécutif, les prix de l’immobilier à Paris reculent. Meilleurs Agents vient de publier son baromètre de mai. Au mois d’avril 2022, les prix parisiens ont ainsi baissé de 0,2 %. Le prix moyen du mètre carré est désormais de 10.170 euros. Le seuil psychologique des 10.000 euros du mètre carré se rapproche et “a d’ores et déjà été franchi par 38 % du parc immobilier parisien depuis avril”, selon l’étude de Meilleurs Agents. Dans le détail, cinq arrondissements sont repassés sous cette barre symbolique.
Il s’agit de ceux situés en périphérie est de la capitale. Le 19e est le moins cher avec 9.243 euros du mètre carré. Puis il est suivi par le 20e (9.518 euros du m2), le 13e (9.656 euros du m2), le 18e (9.751 euros du m2) et le 12e (9.919 euros du m2). En revanche, les arrondissements les plus chers restent ceux de l’hypercentre de Paris. Le 6e est le plus cher avec 14.252 € du mètre carré, suivi du 7e (14.057 euros du m2), du 4e (13.409 euros du m2), du 5e (13.256 eups du m2), du 1er (13.213 euros du m2) et du 3e (12.633 euros du m2).
Les neuf arrondissements de l’ouest oscillent entre 10.000 et 12.000 euros le mètre carré : le 15e (10.387 euros du m²), le 10e (10.412 euros du m²), le 11e (10.579 euros du m²), le 14e (10.592 euros du m²) et le 17e (10.992 euros du m²). Viennent ensuite le 16e (11.203 euros du m²), le 9e (11.581 euros du m²), le 2e (11.908 euros du m²) et enfin le 8e (11.943 euros du m²).
À l’échelle nationale en revanche, le prix du mètre carré a augmenté de 0,3 % en avril 2022, s’affichant à 3.033 euros. C’est toutefois une hausse “bien inférieure aux performances habituellement enregistrées par le marché en avril (+0,7 % en 2018, 2019 et 2021)”, notent Meilleurs Agents. En effet, la saison printanière est souvent synonyme d’un regain d’activité pour le marché immobilier. “Ce manque de dynamisme printanier révèle toutefois de fortes disparités au niveau national. Dans les faits, ce sont les principales agglomérations françaises qui souffrent le plus de cette absence d’entrain”, indique l’étude.
Ce qui n’est pas le cas des zones rurales, où “l’effet printemps joue à plein”. Avec 0,9 % d’augmentation en un mois, ces secteurs “explosent littéralement leurs performances printanières d’avant la crise sanitaire (+0,2 % en avril 2018 et 0,1 % en avril 2019). De fait, ces secteurs tout comme la capitale ont connu depuis le 1er janvier 2017 une croissance des prix de la pierre de 23 %”, explique Meilleurs Agents.
Parallèlement, selon l’étude, la remontée des taux d’emprunt observée ces derniers mois se traduit “par une perte significative du pouvoir d’achat immobilier des porteurs de projets”. Néanmoins, “avec une inflation française proche des 5 %, les taux d’emprunt réels restent négatifs. Une situation qui devrait soutenir une certaine demande de ménages moins contraints financièrement dans les prochains mois”. Enfin, Meilleurs Agents prévoit une baisse “modérée” des prix de l’immobilier, en particulier dans les métropoles, dans les mois à venir.
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