En perte d’élan, le prix de l’immobilier parisien marque un temps d’arrêt sur fond de conjoncture morose et de repli marqué de la demande. Dans la capitale, les candidats à l’achat reprennent le pouvoir et s’ils progressent encore (+ 7,3 % sur 1 an), les prix de vente commencent à caler.
Après les épisodes Covid-19 et la crainte de nouvelles vagues de pandémies, les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et son impact sur l’économie de la zone Euro, sans compter l’emballement inflationniste et la baisse du pouvoir d’achat, l’attentisme gagne du terrain sur le front de l’immobilier. 
Dans un contexte national marqué par la chute de l’activité, les ventes de logements anciens accusent un recul de 23,6 % au cours du dernier trimestre, en glissement annuel. Une véritable érosion de la demande observée sur tout le territoire et qui atteint 25 % dans de nombreuses régions, dont l’Île-de-France. 
Multifactoriel, ce reflux a peu à voir avec les niveaux de prix pratiqués dans l’Hexagone, même si dans des métropoles comme Lyon, Bordeaux, Strasbourg ou Nantes, cette propension s’accompagne désormais d’un ralentissement de la hausse du prix de la pierre et Paris n’y échappe pas.
Bien que le prix au m2 à Paris reste stratosphérique et soit toujours orienté à la hausse,  le marché dans la capitale ne fait pas exception à la règle. Comme le souligne Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger : « Même si la hausse sur un an reste à + 7,3 %, la progression des prix mesurée […] s’essouffle et cède progressivement la place à un mouvement de repli comparable à celui qui fut observé durant le premier confinement ». Ici et ailleurs, les stocks de biens à la vente commencent à se remplumer, quand les futurs acquéreurs, loin de se ruer sur les nouveautés du marché, reprennent le pouvoir, le temps des visites et de la valse-hésitation, de la tractation aussi, les marges de négociation ayant également tendance à creuser l’écart. 
Parmi les arrondissements qui enregistrent une baisse des prix signés, les 1er (11 769 €/m2), 4e (12 999 €/m2) et 16e (11 990 €/m2) sont respectivement en recul de 4,4 %, 4 % et 1,3 %. Des replis significatifs pour la capitale, dont la folle ascension du prix de la pierre achève sa course, avec un rythme de croissance en perte de vigueur.
Le prix au mètre carré dans le 2e arrondissement de Paris accuse 18,2 % de hausse sur 1 an !
Reste que les différents arrondissements de la capitale ne sont pas tous logés à la même enseigne, avec quelque 5 000 euros d’écart entre le 20e et son ticket d’entrée moyen à 9 464 €/m2 et le 6e et ses 14 757 €/m2, actuellement le plus onéreux de la capitale, notamment du côté de la rue de Rennes et de Saint-Germain-des-Prés, dont la valeur pierre dépasse les 16 000 €/m2
Selon les derniers chiffres du Baromètre LPI-SeLoger, quatre arrondissements mènent la course en tête avec une hausse annuelle des prix signés supérieure à 15 % : le 5e (13 604 €/m2) à 15,2 %, les 3e (13 680 €/m2) et 10e (11 142 €/m2) à 15,9 %, et le très central 2e arrondissement (12 071 €/m2) qui culmine à 18,2 % d’augmentation annuelle.
Au final, six arrondissements sur les vingt que compte la capitale affichent une poussée de plus de 12 % de leur prix – soit cinq points au-dessus de la moyenne parisienne –, avec les 11e (10 938 €/m2) et 13e (9 743 €/m2), qui gardent la main malgré la morosité conjoncturelle.
Dans la métropole du Grand Paris, le prix moyen d’un appartement dans l’ancien est de 7 520 €/m2, en hausse annuelle de 5 %.
Source : Baromètre LPI-SeLoger
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