Sur le marché de l’immobilier parisien, le ralentissement de la hausse est une réalité. Preuve en est que depuis l’automne dernier, les prix des logements parisiens tendent à lever le pied. Il est d’ailleurs à noter que cette perte de vitesse s’étend aux communes limitrophes : à Courbevoie, Levallois-Perret, Maisons-Alfort, Montreuil et Neuilly-sur-Seine, voilà que les prix baissent !
Dans un contexte marqué par le conflit en Ukraine, les élections présidentielles, le durcissement de l’accès au crédit et la hausse (actée !) des apports personnels, la réalisation des projets d’achat accuse quelque peu le coup. La demande devient hésitante et l’attentisme s’installe.
En province, les prix des logements n’en poursuivent pas moins leur ascension. Les données agrégées par le Baromètre LPI-SeLoger nous apprennent, en effet, que la hausse est de mise dans 93 % des villes de plus de 50 000 habitants et qu’elle dépasse même 10 % sur 1 an dans près d’un tiers d’entre elles. Une vigueur portée, notamment, par des villes comme Beauvais, Cholet, Montauban ou Narbonne où le prix de l’immobilier enregistre plus de 14 % de hausse annuelle.
À Paris en en petite couronne, en revanche, on est loin de l’excès de vitesse… « Le ralentissement de la hausse (…) se constate (…) depuis l’automne dernier à Courbevoie, Levallois-Perret, Maisons-Alfort et Paris » constate Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger. Celui-ci ajoute d’ailleurs que « les prix décrochent à Montreuil, alors que la ville tutoyait des augmentations à 2 chiffres jusqu’à l’été dernier, payant maintenant les conséquences de prix devenus “parisiens”, dans un contexte de rationnement de l’accès au crédit ». Enfin, il est à noter que le prix au mètre carré à Neuilly-sur-Seine (11 753 €) perd du terrain ! Dans celle qui reste la commune la plus chère, à l’achat immobilier, de France, devenir propriétaire coûte 3,3 % moins cher qu’il y a 1 an.
Indétrônable avec un prix moyen 11 791 euros/m2 (exception faite de la toute proche Neuilly-sur-Seine), Paris semble en perte de vitesse et son marché immobilier voit s’émousser son attractivité. La Ville-Lumière enregistre même un léger reflux du prix de son immobilier ancien (- 0,4 %) sur les trois derniers mois et un tassement sur les douze derniers mois. La hausse des prix parisiens qui atteignait + 8,7 % en janvier dernier est tombée à 7,8 % en mars. Le prix au m² à Paris avoisine désormais 11 625 €. La capitale n’a pas non plus été épargnée par un léger repli de l’activité, bien moins prononcé, toutefois, qu’en Île-de-France où, comme le souligne Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger « les achats ont nettement baissé au cours des derniers mois », enregistrant un recul de quelque 15 % dans la région.
En dépit de son apparente accalmie, le marché parisien caracole encore sur la ligne de crête, avec une escalade des prix toujours active dans les secteurs centre et Est de la capitale. Selon les données du Baromètre LPI-SeLoger, les 2e ( Boulevard de Sébastopol, Boulevard de Bonne-Nouvelle), 5e (rue du Cardinal-Lemoine, rue Claude Bernard) et 10e (rue de Chabrol, rue Philippe-de-Girard) arrondissements gardent la main avec une poussée des hausses de prix signés dépassant les 17 % sur un an, talonnées de près par le 3e arrondissement (rue au Maire, rue des Archives) et ses 15,8 % d’augmentation annuelle Au terme d’une hausse de 17,5 % sur 1 an, le prix au m² dans le 10e arrondissement de Paris culmine à 11 139 euros/m2. Quant au prix au m2 dans le 2e arrondissement de Paris, il progresse de 17,4 % pour se porter à 12 100 €.
Seuls trois arrondissements parisiens affichent des prix de vente – signés – inférieurs à 10 000 €/m² : le 13e (9 664 €/m²), le 19e (9 535 €/m²) et le 20e (9 409 €/m²).
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