Pour acquérir des liens rapidement, il n'y a pas que l'achat de liens. Il existe aussi le rachat de sites. Cette technique englobe le rachat de site complet et le rachat de nom de domaine. Le rachat de site complet permet de profiter directement d'un contenu, d'une visibilité directe ou d'un business en place.
L'achat de nom de domaine de son côté offre l'historique des backlinks, de la crédibilité via le "domain authority". Il est par exemple possible de monter le site sur la thématique que l'on souhaite.
Côté prix, le rachat de sites demande de débourser des sommes très variables. "Selon le registrar, une plateforme qui permet d'enregistrer le nom de domaine et généralement l'hébergement, les prix varient en fonction du suffixe, par exemple, en .fr ou en .com ", exprime Fanny Innocenti, consultante SEO chez Noiise. "Pour donner un ordre d'idée, le .com oscille de7 à une quinzaine d'euros ". Il existe aussi un grand nombre de variables à prendre en compte pour choisir le nom de domaine, comme sa rareté, le nombre et la qualité des backlinks, ou encore le classement sur les mots clés.
Si cette pratique n'est pas forcément bien vue par Google, comme l'a récemment confirmé John Mueller, Webmaster Trends Analyst de la firme américaine lors d'un hangout, le rachat de site est–il toujours une bonne idée en 2023 ? Nous avons interrogé différents référenceurs à ce sujet.
Selon Fanny Innocenti, racheter un site complet ou un nom de domaine expiré représente trois intérêts principaux. D'abord, pouvoir faire du netlinking avec une stratégie de PBN (Private Blog Network). "Cela consiste, dans les grandes lignes, à racheter un nom de domaine généralement expiré. On récupère l'historique et l'ancienneté du domaine. Comme cela, le site supplémentaire va faire un lien vers le money site". Selon elle, "l'objectif est d'avoir du link juice sur un lien unique transmis par ce site. Les concurrents n'auront pas ce lien, c'est vous qui le gérez. Vous avez la main sur la typologie de lien et la stratégie netlinking globale. "
Les sites rachetés peuvent aussi permettre d'occuper les SERP. "Il existe des techniques de rachat de sites. On va le faire ranker sur le même mot clé stratégique qu'un autre résultat à nous. Du coup, le site remonte en marque blanche. Il se positionne, en plus du money site, dans les premiers résultats. Cela existe surtout sur les thématiques concurrentielles dans les SERP, comme le crédit, l'assurance ou autres."
Le rachat de site peut aussi servir à acquérir une galaxie de sites web. "Derrière, cela permet de faire des échanges de liens, des partenariats, ou de la vente de lien."
Ces stratégies sont-elles pénalisées par Google ? "Oui, dans le cadre de la construction de PBN, (pour Private Blog Network, ou réseau de blogs privés)", admet Fanny Innocenti. "Car cela revient à manipuler l'algorithme en créant artificiellement des liens, si ces sites sont destinés à faire du linking. Nous sommes ici clairement sur une pratique SEO black hat. Par contre, dans le cas du rachat de site servant à l'occupation de la SERP ou à la création d'un réseau de site, je ne vois pas de souci, si cela est bien fait."
Avec la multiplication des plateformes de vente de sites ces dernières années, la tendance du rachat de site semble avoir été renforcée dans l'hexagone. Pourtant, de gros écueils existent encore dans la qualité des prestations proposées. David Chelly, éditeur de sites web et administrateur de l'association SEO CAMP, explique : "la difficulté de l'achat de sites est l'absence d'une plateforme qui ferait se rencontrer l'offre et la demande. Une situation contraire à celle de l'achat de liens, où l'on trouve plusieurs centaines de plateformes, rien qu'en français. Mais sur le rachat de site, DotMarket, par exemple, est limité aux sites de valeur importante, VIPSEO possède un petit catalogue, Flippa est à mon avis surcoté et les autres plateformes ne possèdent pas un grand intérêt."
Fanny Innocenti, de son côté, regrette aussi l'absence d'offres dignes de ce nom. "Depuis 2 ou 3 ans, il existe des plateformes pour acheter des noms de domaine expirés. Certains, comme NextLevel ou VIPSEO, proposent de récupérer un site avec son historique. Mais c'est vrai qu'il n'y pas de vraies plateformes centralisées. C'est dommage, car cela permettrait d'être plus efficace."
Cet état de fait ne semble pas forcément effrayer les référenceurs. Certains n'hésitent pas à utiliser des méthodes artisanales pour trouver le site désiré. " C'est aussi au référenceur de chercher ce type d'opportunité", lance Fanny Innocenti. "Il y a quelques années, par exemple, j'allais souvent sur PBN Premium pour essayer de découvrir des noms de domaine expirés."
Même le filtre Penguin ou la mise en avant de l'EAT, pour "Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness" (expertise, autorité, crédibilité), ne décourage pas forcément les référenceurs pour utiliser le rachat de site. Rappelons que les sites rachetés possèdent rarement une réputation de qualité, ce qui va à l'encontre des critères de l'EAT par exemple.
Pourtant, aux yeux de Fanny Innocenti, la technique a encore de beaux jours devant elle. "Pour moi, la partie rachat fonctionne encore. Il faut juste bien la faire et l'appliquer au bon moment, sachant que c'est chronophage, pour éviter de déclencher une pénalité de la part de Google. Il faut juste avoir les bonnes méthodes pour bien faire son réseau. Pour ce qui est de l'EAT, avec le PBN, les sites sont là pour transmettre du jus et pas pour transmettre du trafic direct. Il est donc plus difficile d'être pénalisé."
David Chelly, quant à lui, voit aussi un beau potentiel dans le rachat de site. "Je pense que c'est extrêmement rentable pour les personnes expertes en SEO", explique-t-il.
Pour acquérir des liens rapidement, il n'y a pas que l'achat de liens. Il existe aussi le rachat de sites. Cette technique englobe le rachat de site complet et le rachat de nom de domaine. Le rachat de site complet permet de profiter…
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