Paris coche toutes les cases d’un marché immobilier sous tension, avec une hausse moyenne de + 6,7 % sur 1 an de ses prix immobiliers et plusieurs records battus. Le 4e arrondissement enregistre, en effet, une progression annuelle vertigineuse (+ 16,1% sur 1 an !) du prix de son immobilier. Quant au 6e arrondissement de Paris, il a passé le cap des 15 000 €/m².
« Aller plus haut, aller plus haut …». Pas de doute, le refrain de la chanson de Tina Arena illustre parfaitement le marché de l’immobilier dans la capitale. Jugez plutôt, immobilièrement parlant, Paris enchaîne les records et affiche, comme nous l’apprend le dernier Baromètre LPI-Seloger, une hausse annuelle du prix de son immobilier ancien de + 6,7 % sur 1 an (vs + 5,3 % en juillet dernier). Le prix au mètre carré à Paris gravite ainsi désormais aux alentours de 11 448 €/m². Le pic d’attractivité que connaissent les petites et (surtout !) les moyennes villes n’entame donc en rien la tenue du marché immobilier parisien Paris. Ce dernier se porte toujours aussi bien, et cela en dépit d’une période estivale généralement caractérisée par une atonie de l’activité immobilière. Il est toutefois important de souligner que le niveau des prix parisiens, conjugué à la hausse qu’ils accusent mois après mois, continue d’exclure du marché de la transaction toute une frange de la population se trouvant dans l’incapacité financière d’acquérir un bien dans la capitale.
Malgré des prix qui pourraient s’avérer prohibitifs (et le sont même déjà pour un nombre croissant de primo-accédants…) ainsi que d’une rentrée marquée par un ralentissement du volume des transactions et par la progression des prix immobiliers dans plusieurs métropoles françaises, Paris continue – encore et toujours – de faire exception. Cette tendance peut s’expliquer notamment par le retour progressif des investisseurs étrangers sur le marché immobilier, investisseurs, qui s’étaient montrés relativement timides depuis le début de la crise sanitaire.
Si la hausse des prix immobiliers parisiens persiste et signe, elle est particulièrement vivace dans certains arrondissements. C’est notamment le cas du 4e arrondissement (rue des Archives, rue Vieille-du-Temple, rue du Renard). Et pour cause, le prix immobilier dans le 4e arrondissement de Paris affiche la progression la plus marquée avec un bond de 16,1 % sur 1 an. Sur la même période, aucun autre arrondissement ne voit le prix de son immobilier augmenter autant. Mais vivre à proximité de Notre-Dame et en plein cœur de cette architecture gothique représente un coût certain, puisque dans ce secteur, les prix avoisinent rien moins que 13 916 €/m². D’autres arrondissements enregistrent, eux aussi, une forte hausse. C’est le cas du 5e arrondissement (rue des Écoles, rue Mouffetard, rue d’Ulm) avec + 10,2 %, le 6e (Odéon, Notre-Dame-des-Champs, Saint-Germain-des-Prés) avec + 13,5 % ou encore le 19e (Buttes-Chaumont, Place des Fêtes, Porte des Lilas) avec + 14,6 % sur 1 an. Enfin, le 2e arrondissement (rue du Louvre, rue de Turbigo, rue de Richelieu) qui accuse un recul du prix de son immobilier de – 3,8 % en juillet 2021, montre des signes d’amélioration en affichant désormais une augmentation en août dernier de + 3,9 %. À l’inverse, on peut souligner qu’un arrondissement parisien fait office d’exception : le très chic 8e arrondissement qui abrite notamment l’Avenue des Champs-Elysées, où les prix des logements baissent de 0,8 %.
Sur l’année écoulée, plusieurs arrondissements parisiens ont passé des caps hautement symboliques, laissant présager que les prix immobiliers n’ont pas fini leur ascension. D’après le Baromètre, dans le 6e arrondissement, les prix franchissent la barre des 15 000 €/m². Le prix au mètre carré dans le 6e arrondissement de Paris atteint ainsi 15 252 €. Une première dans une ville au niveau de vie déjà très élevé, mais il faut croire que rien n’est trop beau pour s’installer à proximité de lieux aussi emblématiques que le Palais du Luxembourg, le Théâtre de l’Odéon ou encore le quartier Saint-Germain-des-Prés. Autre étape franchie pour le 11e arrondissement (rue du Général-Blaise. rue de Montreuil. impasse Lamier) où les prix immobiliers moyens s’élèvent désormais à 11 415 €/m², alors qu’ils se situaient en dessous des 11 000 €/m² en juillet dernier. Enfin, le 19e franchit la seuil des 9 000 €/m², avec un niveau de prix moyen qui tourne autour de 9 224 €/m².
Source : Baromètre LPI-Seloger
SeLoger c’est aussi
Découvrez nos applications