Des voitures, deux-roues et bus rue de Rivoli, à Paris, en 2018 (photo d'illustration)AFP
Le mouvement immobilier en faveur de la proche banlieue et de la grande couronne se traduit aussi sur le marché des parkings. Alors que les ventes de places de stationnement se sont multipliées en 2021, elles ont été particulièrement calmes dans la capitale. Résultat, des prix qui stagnent voire baissent à Paris, quand ils explosent dans certaines villes de la périphérie.
Ainsi, l’an passé, les tarifs pour acquérir un parking ont reculé dans 13 des 20 arrondissements de la capitale, selon le baromètre 2021 de Monsieur Parking, une société spécialisée dans la vente et la location de places de stationnement qui scrute les tarifs de plus de 50.000 annonces. Une étude dévoilée ce lundi par Le Parisien et à laquelle BFM Immo a eu accès. Les plus fortes baisses sont observées dans le XVIIème (-1,8% sur un an à 37.726 euros en moyenne), dans le IIIème (-1,78% à ,39.864 euros) et le XIème arrondissements (-1,45% à 24.465 euros) de Paris. Inversement, les prix gonflent encore de 3,3% dans le VIIIème (à 44.892 euros) et de 2,1% dans le Ier.
Concernant les locations, sur 20 arrondissements, 11 voient les tarifs baisser. C’est le cas du VIIème (-1,8% à 206 euros), du IXème (-1,79% à 162 euros) ou encore du IIème (-1,6% à 210 euros).
Si le mouvement des Parisiens pour des villes moins denses que la capitale depuis le premier confinement a joué, ce mouvement ne date en réalité pas d’hier. En effet, en 10 ans, la capitale a perdu près de 10% de ses habitants, selon l’Insee. Charles Gérard, directeur général de Monsieur Parking, explique au Parisien que cela a des conséquences directes sur ce marché. “Lorsqu’une famille part, une autre typologie d’habitants la remplace, ce sont moins souvent des familles ou avec moins d’enfants et davantage de couples et de célibataires, peu ou pas motorisés”.
Surtout que dans le même temps, la ville de Paris a mené une forte politique anti-voiture. A l’inverse, les premières et deuxièmes couronnes ont attiré de nombreuses familles et Charles Gérard précise: “Si une ville accueille plus d’habitants, si des familles s’y installent, cela a un impact très positif sur la demande locative et à l’achat”.
Ainsi, les prix ont fortement grimpé à Gagny en Seine-Saint-Denis (+6% à près de 19.000 euros) et à Meaux en Seine-et-Marne (+5,95% à 14.500 euros). En location, les tarifs ont le plus fortement grimpé à Bonnieux-sur-Marne (+6%), Montereau-Fault-Yonne (+5,98%) ou encore Villeparisis et Aulnay-sous-Bois (+5,95%).
Le pouvoir d'achat immobilier des Français subit sa pire chute depuis 15 ans
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