Paris est-elle redevenue le plus beau des paradis des millionnaires ? A en croire le Barnes City Index de 2019, oui. Selon le réseau d’agences immobilières de luxe, aucune ville au monde n’attire plus les familles au patrimoine supérieur à un million de dollars que la capitale française. Dans le classement 2019 de Barnes, Paris devance New York, Tokyo et Los Angeles. “Paris a profité du Brexit, qui pousse la clientèle internationale à s’intéresser à l’immobilier ailleurs qu’à Londres”, explique Thibault de Saint-Vincent, le président du réseau.
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Sous l’impulsion des riches entrepreneurs internationaux, qui représentent 68% des fortunes supérieures à 30 millions de dollars, les prix de l’immobilier de luxe ont grimpé de 8% à Paris en 2019. Les volumes de ventes, eux ont progressé de 5%. Dans les quartiers de Saint-Germain-de-Prés ou du Marais, soit les quartiers les plus chers de Paris, plus de 50% de la clientèle est désormais internationale. “Pour les biens les plus haut de gamme, les acheteurs américains et sud-américains ont effectué leur grand retour”, communique Barnes.
Sous la pression des acheteurs, les biens de luxe se vendent désormais à une vitesse folle. Les “ventes flash”, comprendre bouclées 72 heures après la mise sur le marché d’un bien, sont désormais légion. Imaginez. Sur l’Île de la Cité (IVe arrondissement de Paris), un appartement de 51,1 mètres carrés vendu 820.000 euros a trouvé preneur en seulement 24 heures l’année dernière. À Asnières Bac (dans les Hauts-de-Seine), une maison de charme de 200 mètres carrés (et son terrain de 300 mètres carrés) a trouvé preneur en 48 heures, pour 1.960.000 euros. Et à Courcelles/Wagram (XVIIe), un appartement de 210 mètres carrés, vendu 3.050.000 euros, a lui aussi trouvé preneur en 24 heures. Ces exemples, nous aurions pu les multiplier. Barnes a en effet réalisé… 191 ventes “flash” en moins de 72 heures l’année dernière.
Désormais, la pression est telle que les vendeurs n’hésitent même plus à passer par le “Off Market”. Via ce marché parallèle, les agences immobilières ne prennent même plus la peine de communiquer publiquement les biens en vente. Elles contactent elles-mêmes une liste d’acheteurs qu’elles savent potentiellement intéressés. En 2019, les négociations “Off Market” ont concerné un tiers des transactions de Barnes, contre 16% seulement en 2018. “On sait qu’à Paris, 40.000 personnes cherchent activement à acheter des biens de luxe. Les rapports de forces sont très favorables aux vendeurs”, communique le réseau.
Le réseau Barnes prend en compte trois indicateurs pour établir ce classement. Le premier est un indicateur pratique pour ces populations : il recouvre l’accès aux prestigieuses universités, la sécurité personnelle des familles, leurs facilités de mobilités… Le deuxième indicateur retenu par Barnes est plus “émotionnel” : la vie culturelle locale, mais aussi la concentration de populations riches déjà résidentes dans ce type de ville sont prises en compte. Enfin, Barnes utilise aussi un indicateur financier. Celui-ci mêle le rapport qualité/prix des biens, la compétitivité fiscale, ou encore le nombre d’entreprises qui prolifèrent dans une ville.
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