Le dernier bilan des notaires du Grand Paris confirme encore et toujours le succès de la maison en banlieue. Pour autant, la capitale attire de nouveau les acheteurs. 
Par Sandra Mathorel
« Paris redevient à la mode, s’est exclamé Thibault Gallot-Lavallée, l’un des porte-paroles de la chambre des notaires du Grand Paris, lors d’un point presse le 31 mai. Les ventes y sont au plus haut niveau de ces vingt dernières années ». Après un vrai désamour suite aux confinements successifs, la capitale attire donc de nouveau. Près de 9.000 ventes y ont été signées entre janvier et mars 2022, soit 8% de plus que sur la même période de 2021 et, surtout, +18% sur un an !
Les notaires expliquent ce regain par la modération des prix de vente. « Si le marché parisien, fluide et dynamique, retrouve un niveau élevé de ventes, les prix, eux, continuent à s’éroder trimestre après trimestre », confirme Thibault Gallot-Lavallée. Sur un an, à fin mars, le prix moyen au mètre carré a reculé de 1,2% dans la capitale pour s’établir à 10.520 euros. D’après les projections des notaires, la baisse devrait même atteindre 2,1% en juillet prochain (toujours sur un an). Une vraie respiration après la hausse ininterrompue des prix depuis 2015…
Six arrondissements parisiens sont repassés sous la barre des 10.000 euros/m2, dont le 15e (9.950 euros/m2), pourtant très à la mode. Le moins cher reste le 19e, à 8.830 euros/m2. Le marché est désormais plus sain, « les acquéreurs peuvent tout de même négocier, analyse Thibault Gallot-Lavallée. Certainement parce qu’il y avait pas mal de biens en stock à vendre ».
Originalité du marché francilien d’aujourd’hui, « la plupart des appartements, un peu partout en Île-de-France, se négocient. C’est un marché d’acheteurs. Alors qu’il est clairement du côté des vendeurs en ce qui concerne les maisons ! », s’étonne Thierry Delesalle, notaire à Paris et autre porte-parole de la Chambre. Les prix des pavillons avec jardin en banlieue n’en finissent plus de grimper : +7,2% attendu sur un an en juillet prochain, d’après les avant-contrats déjà signés, soit un prix d’achat moyen de 358.000 € ! Leurs prix augmentent toujours plus vite que ceux des appartements (+0,9% seulement). Les prix moyens varient selon les départements de 286.200 euros (Seine-et-Marne) à 719.100 euros (Hauts-de-Seine).
« Grâce au développement du télétravail, la distance n’est plus un obstacle », note Frédéric Labour, notaire à Sainte-Geneviève-des-Bois (91). La Grande couronne est particulièrement recherchée et cela se voit sur les prix : +7,5% sur un an glissant prévu à fin juillet (+6,5% en petite couronne).  « Au début de l’été, la maison en Grande couronne connaîtrait les plus fortes augmentations de prix de la région », révèle l’étude des notaires.
« Dans certaines communes, la hausse des prix pour les maisons est à deux chiffres », souligne-t-il.  En petite couronne, Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), par exemple, affiche une insolente croissance de 26% ! Mais aussi Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) à +13,5%, sa voisine Aulnay-sous-Bois (+11,8%) ou encore Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne (+10,6%). En grande couronne, les prix flambent aussi à Yerres, en Essonne (+17,5%), à Villeparisis, en Seine-et-Marne (+15,3%), à Goussainville (+14%).
Pour autant, les ventes des maisons commencent à se tasser (-6% de transactions au premier trimestre), mais pas par défaut d’intérêt. « On retrouve une certaine saisonnalité, remarque Frédéric Labour. Les hausses de prix confirment l’attractivité de ce marché qui bute… sur le manque d’offre ». 
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Sandra Mathorel
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