Le comportement des acheteurs des biens de luxe est différent de celui des autres acquéreurs et les ventes ont atteint des records dans la capitale en 2021.
C’est une progression « hors norme » : celle du chiffre d’affaires des agences Daniel Féau de Paris et de Neuilly-sur-Seine depuis le début de l’année. Il est en hausse de 39% par rapport à 2019, de 968.156.091euros à 1.349.558.360 euros. Cette performance contredit certaines analyses qui parlent d’une désaffection vis-à-vis de la capitale, au profit des villes de province, analyse le communiqué du 1er décembre. « Les ventes de biens supérieures à trois millions d’euros ont plus que doublé », précise l’agence immobilière de luxe. Cette année, le prix moyen au mètre carré des ventes de Daniel Féau, pour des biens d’un montant de deux à quatre millions d’euros, a été de 16.724 euros. Pour les ventes de plus de quatre millions d’euros, le prix moyen du mètre carré a été de 20.729 euros.
De plus, l’agence explique que l’augmentation importante de son chiffre d’affaires vient de la vente de grandes maisons et de grands appartements par ses agences de Paris et de Neuilly-sur-Seine. Le nombre de demeures d’une superficie de 300 à 400 mètres carrés vendues en 2021 a augmenté de 219% par rapport à 2019. Celles de plus de 400 mètres carrés ont connu aussi une hausse des ventes de plus de 156%, tout comme celles de 200 à 300 mètres carrés, de 118%. « Nos ventes de maisons et d’hôtels particuliers avec jardins ont presque triplé et expliquent 50% de la hausse de notre chiffre d’affaires par rapport à 2019, ante pandémie », précise encore le communiqué. 
« L’exigence de surfaces extérieures, probablement à la suite des confinements » est une explication, ainsi que « la volonté d’allouer une part plus importante de son patrimoine à l’endroit où l’on vit tous les jours par rapport aux autres actifs » et « la dimension ‘valeur refuge’ de la pierre dans le contexte actuel des autres actifs », analyse Daniel Féau. Les Français se sont substitués à la clientèle internationale
A l’inverse, les ventes d’appartements coûtant entre un et deux millions d’euros ont reculé de 3% sur la même période selon l’agence Daniel Féau. « En particulier, le marché de l’appartement familial ‘courant’, en étage intermédiaire, sans vue ni terrasse, comportant typiquement trois chambres dans une surface inférieure à 150 mètres carrés, n’a pas suivi l’envolée des biens de luxe », détaille le document. Le prix du mètre carré de ces appartements a été de 13.940 euros en moyenne selon l’agence. Les acheteurs concernés seraient plus attentistes qu’auparavant, ce qui expliquerait la stabilité des prix parisiens évoquée par les notaires. « Pour ce type d’appartements, les délais de vente se sont légèrement allongés alors même qu’il s’agit de ceux qui présentent traditionnellement de très loin le déséquilibre structurel le plus flagrant entre une offre faible et une demande importante », expliquent encore les spécialistes de l’immobilier de luxe. 

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