À Paris, les ventes des biens les plus chers se concentrent vers les arrondissements centraux, selon une étude des notaires.Boyan Topaloff – AFP
Les ventes de biens immobiliers de luxe à Paris se concentrent désormais sur les arrondissements centraux de la capitale, au détriment de l’ouest qui n’attire plus autant les propriétaires fortunés qu’il y a 25 ans. C’est ce qui ressort d’une étude des notaires d’Ile-de-France publiée récemment.
Ainsi, sur les 10% des ventes affichant le prix au mètre carré le plus élevé, seule une sur dix s’est conclue dans le XVIe arrondissement, contre une sur trois au début des années 1990. Les riches investisseurs plébiscitent davantage les logements parisiens situés dans les neuf premiers arrondissements, dont les ventes sont devenues proportionnellement plus nombreuses l’année dernière, précisent les professionnels.
Des appartements chers au cœur de la capitale plutôt qu’à l’ouest, voilà la nouvelle tendance qui se dessine dans l’immobilier de prestige. La raison? “Le 16e arrondissement n’est tout simplement plus à la mode, a confié au Figaro Thierry Delesalle, notaire à Paris. Les acquéreurs -il s’agit surtout de propriétaires qui achètent leur résidence principale- préfèrent désormais, et c’est vrai partout en France, les centres-villes, pour leur accessibilité et la richesse des services qu’ils proposent”.
Fabrice Abraham, le patron du réseau Guy Hoquet, partage ce sentiment: “On assiste à un retour des acheteurs et même des investisseurs vers l’hypercentre, avec la difficulté que l’offre de logements haut de gamme est nettement moins fournie dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements que dans l’ouest. Et face à des prix qui galopent dans certains quartiers, les acquéreurs n’ont parfois d’autre choix que de s’orienter vers de plus petites surfaces”, ajoute le spécialiste.
D’ailleurs, les grands appartements (5 pièces et plus) ne représentent plus que 18% des ventes de logements “chers” à Paris, contre 23% en 1991, affirment les notaires. Selon eux, l’évolution du 16e arrondissement, qui présente de nombreux biens aux surfaces très généreuses, explique sans doute ce phénomène.

Mais ce n’est pas la seule explication. Dans le 16e arrondissement, les appartements de grande surface sont détenus par des familles moins mobiles que des couples ou des célibataires voire des investisseurs, que l’on retrouve plus au centre, rappelle Fabrice Abraham. “Tout cela est structurel, c’est lié à la typologie des logements”, ajoute le dirigeant.
Autre argument avancé par Guy Hoquet: le projet du Grand Paris dont l’objectif est de faciliter le transport de 10 millions de Franciliens mais également de “vaincre les inégalités de prix au m² entre l’est et l’ouest de la capitale”. Depuis le déclenchement du projet, “nous observons une augmentation des prix proportionnellement plus grande à l’est qu’à l’ouest”. 
Le 16e arrondissement a donc moins la cote auprès des futurs acheteurs, malgré ses atouts indéniables. On peut notamment citer sa proximité avec le Bois de Boulogne, le Parc des Princes ou Roland-Garros pour les loisirs, mais également la qualité des constructions qu’il abrite.
Cette nouvelle donne pèse logiquement sur les prix des logements. En effet, c’est dans le 16e que les prix de l’immobilier ancien ont le moins progressé. Entre 1991 et 2013, ils n’ont augmenté “que” de…
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