D’un quartier à l’autre de la capitale, les prix de l’immobilier fluctuent largement. Ils dépassent notamment 13 000 euros le mètre carré dans le troisième.
La carte immobilière de Paris est assez variée. Certains quartiers affichent plus d’offres, notamment ceux du centre historique de la capitale, soit les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements. Selon Alexis Mathieu de l’agence Laforêt, « l’offre de biens à vendre a doublé par rapport à la même période l’an passé », a-t-il confié au Figaro le 24 septembre. Le quotidien a analysé les tendances immobilières par quartier. Mais les prix restent élevés dans ce secteur, car l’offre, si elle augmente, reste limitée. Les étrangers font leur retour, notamment les Américains et les Européens. Certains quartiers retrouvent aussi de l’attrait, par exemple autour de la nouvelle Samaritaine, rouverte au printemps 2021. Cette partie du 2e arrondissement attire autant que la rue Montorgueil, précise encore le quotidien. Le Sentier garde aussi son attrait. 
Les prix dépassent les 13.000 euros le mètre carré dans les 3e et 4e arrondissements de Paris, certains atteignant même 15.000 euros en raison de leur ensoleillement. Sans oublier les biens avec balcons ou terrasses qui se vendent encore plus cher, comme cet appartement de 150 mètres carrés avec rooftop de plus de 50 mètres carrés, rue Saint-Martin, qui s’est négocié 1,71 million d’euros. Du côté du Marais, les prix varient énormément. Un appartement sombre en étage bas, dans une copropriété modeste, coûtera 12.000 euros le mètre carré, tandis qu’un autre donnant place des Vosges coûtera 30.000 euros le mètre carré. En-dessous de 15.000 euros, il n’y a « presque rien », a confié Martial Michaux, de l’agence Émile Garcin Paris Le Marais, au Figaro. 
Pour les acquéreurs qui n’ont pas les moyens d’acheter dans le centre historique, le 11e arrondissement offre des opportunités intéressantes. Les prix de l’immobilier ont augmenté, notamment boulevard Beaumarchais, car il se situe à la frontière du Marais. Certains biens y atteignent aussi 15.000 euros le mètre carré. Le 10e arrondissement est moins onéreux. Les prix y sont en baisse de 1,6% sur un an, selon nos confrères. C’est le « Village Saint-Martin » qui affiche les tarifs les plus élevés, soit 12.000 euros le mètre carré. En revanche, les prix sont beaucoup plus bas vers la gare du Nord, la gare de l’Est ou encore Barbès : entre 9.500 et 10.500 euros le mètre carré. A cheval sur trois arrondissements, le 10e, le 11e et le 3e, la place de la République affiche des prix de 11.000 à 12.000 euros. 
Du côté du 9e arrondissement, il y a plus de demandes que d’offres, « mais les négociations de prix sont plus fréquentes », affirme Christophe Thibaudeau, directeur de l’agence Féau. Le prix moyen y est de 10.860 euros le mètre carré, soit une hausse de 0,6%, selon les notaires, mais les prix peuvent être supérieurs, affirme encore le quotidien. Il est aussi possible de négocier dans le 12e arrondissement, où le prix moyen est d’un peu moins de 10.000 euros le mètre carré. Ce sont les petites surfaces qui partent le plus vite. Les prix sont plus chers du côté du boulevard de Picpus, de l’avenue de Bel-Air et de l’avenue de Saint-Mandé, soit de 10.500 euros à 11.500 euros le mètre carré.
Sans surprise, ce sont les 6e et 7e arrondissements qui restent les plus chers de la capitale. Les notaires fixent le prix du mètre carré à 14.190 euros dans le premier et 13.840 euros dans le second. Mais ces prix baissent, de 0,4 et de 1,3%. Les prix pourraient remonter si les acheteurs internationaux sont plus nombreux. Certains appartements rive gauche se négocient entre 25.000 et 28.000 euros le mètre carré, soit vers Saint-Placide, Beaux-Arts, Invalides et Sèvres-Babylone. Place de Furstemberg, un bien y a atteint 31.000 euros le mètre carré, précisent nos confrères. En revanche, le mètre carré est moins cher dans certaines rue, comme la rue Jean-Bart, près du parc du Luxembourg. Ainsi, un bien de 40 mètres carrés, au 1er étage, a été vendu 12.600 euros le mètre carré. Les prix sont aussi très chers dans le 5e arrondissement, soit entre 15.000 et 16.000 euros le mètre carré à Maubert, près du Panthéon ou de Saint-Victor. Il y a plus de biens à vendre. 
Le prix est autour de 11.000 euros le mètre carré dans certains quartiers du 13e : la Butte-aux-Cailles, la BNF et Les Gobelins. « Dans des secteurs excentrés, les grands appartements dans les immeubles des années 1970 restent en vente longtemps avec souvent une correction de prix », explique Andi Hoxha, d’Era agence Vendo. C’est un phénomène récent, selon Le Figaro. Les prix fléchissent dans le 14e arrondissement, de 1%. Il y aurait moins de demandes que d’offres, les délais de ventes s’allongent. Vers la mairie, Edgar-Quinet et Denfert-Rochereau, il faut compter entre 11.000 euros et 12.000 euros le mètre carré. Les prix sont moins chers du côté d’Alésia, soit entre 9.500 et 11.000 euros.
Autre arrondissement résidentiel, le 15e, qui connaît une chute de demandes, alors qu’il reste attractif. Les biens avec des inconvénients, comme ceux situés au rez-de-chaussée ou encore au dernier étage sans ascenseur, « se vendent plus difficilement et à des valeurs minorées », précise Ronan Lebas, agence Stéphane Plaza, au Figaro. Le secteur le plus cher reste La Motte-Picquet, à 14.000 euros le mètre carré. Il est à 12.000 euros du côté de Commerce, Convention et Félix Faure.
Dans le 16e, les prix stagnent, malgré son succès auprès des expatriés, récemment de retour en France, notamment les Londoniens, selon le quotidien. Les ventes ont bien marché cet été. « Les acheteurs français sont bien là, mais depuis quelques mois la clientèle étrangère revient, notamment des Libanais, des Qataris et des Américains. Ces derniers concentrent leurs recherches dans le Triangle d’or, dans le 16e sud ou encore aux abords de l’Étoile et du Trocadéro », commente Stéphanie de La Grandière, directrice de S de La Grandière Luxury Properties. Mais l’arrondissement n’affiche pas des prix homogènes : de 9.500 le mètre carré sur les quais, à 20.000 euros pour les appartements au calme et aux derniers étages. Voire plus. Mais globalement, «  le prix moyen qui revient souvent dans nos statistiques de ventes s’élève à 12.000 euros le mètre carré et ces données sont stables», indique Stéphanie de La Grandière.
En revanche, le marché du 8e est au ralenti autour de l’Arc de Triomphe, de l’avenue George-V et Montaigne. Il n’y a pas d’acquéreur, majoritairement une clientèle internationale. Un bien vendu sur l’avenue Franklin-Roosevelt a tout de même récemment coûté près de 17.000 euros le mètre carré. Vers Miromesnil et Marceau, les biens oscillent entre 12.000 et 13.000 euros le mètre carré, plutôt pour une clientèle familiale française. Le 17e arrondissement connaît une chute de ses prix, de 0,6%, avec un prix moyen de 10.870 euros le mètre carré. Deux secteurs le composent, d’un côté l’Etoile, les Ternes et Monceau, de l’autre les Batignolles. Le premier est plus bourgeois, le second plus modeste et bohème. Les prix sont plus chers vers les ternes et la Plaine-Monceau, soit entre 12.000 et 14.000 euros le mètre carré. 
Enfin, les prix les plus raisonnables à Paris restent dans le 18e, le 19e et le 20e arrondissement. Les valeurs y restent quasi stables, selon le quotidien, mais l’acheteur a changé. « Les acquéreurs ne se décident plus par dépit, mais par raison. Ils ont le temps de revisiter le bien convoité, de lire tous les documents et même d‘en visiter d’autres », note Rudy Harosch, d’Orpi Optimum Transactions. Un studio rue de Bagnolet a été vendu 230.000 euros au bout de cinq mois. « Il y a un an, on l’aurait vendu vite et sans problème à 260.000 € », précise Benjamin Cohen, de Century 21 Alexandre-Dumas. Les prix sont un peu plus élevés autour des Buttes-Chaumont dans le 19e, soit entre 11.000 et 12.000 euros. « Prisé, le 18e, côté butte Montmartre, Abbesses et Lamarck-Caulaincourt, affiche des prix qui ne faiblissent pas », indique également Marie Beauchet, de Barnes Martyrs. Certains coins restent très prisés, comme la place du Tertre, où un duplex de 113 mètres carrés, au 2e étage, est en vente pour 1,65 million d’euros. Avis aux amateurs !

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